Voleuse d’article « Cueilleuse de thé »

Classé dans : Le Sri Lanka | 4


Profitant d’une agréable soirée d’été, je suis confortablement installée sur ma terrasse et je parcours les pages de voyages sur le net quand un article sur les cueilleuses de thé au Sri Lanka retient mon attention. Comme vous le savez, j’ai voyagé à plusieurs reprises au Sri Lanka et ce sujet m’intéresse particulièrement.

La personne qui a écrit cet article, une certaine Nadine Caron, se félicite qu’un journal indien ait publié son texte le 15/03/2022 qu’elle partage le jour même sur un groupe « Le Sri Lanka en questions ».
Tiens c’est marrant, moi aussi j’ai visité des plantations de thé dans bien des endroits au Sri Lanka et j’ai même écrit un article lors de mon dernier voyage en 2019. Voici d’ailleurs le lien.

La lecture de cet article est intéressante mais il y a un petit problème. Plus je lis et plus je commence à me dire c’est bizarre, j’ai déjà lu ce contenu quelque part, la personne qui a écrit cet article a dû copier certains passages trouvés sur le net. Vraiment bizarre… Mais quand je lis le passage sur les serpents… je n’en reviens pas. Je n’ose pas le croire!
En 2 secondes j’ouvre mon article sur les cueilleuses de thé. Bingo! Elle l’a fait! Elle a osé le faire!

Elle a volé le contenu de mon article!!!

Voici donc le fabuleux extrait publié par le Petit Journal soit-disant écrit par Nadine Caron, texte qui ressemble étrangement à mon propre article écrit 3 ans plus tôt, cette personne n’ayant même pas pris soin de remanier les phrases.

Les cueilleuses de thé du Sri Lanka et du Sud de l’Inde

Par Annick Jourdaine | Publié le 15/03/2022 à 01:05 | Mis à jour le 15/03/2022 à 01:05

 
Nadine Caron, française installée au Sri Lanka, nous a transmis un texte qu’elle a écrit sur la condition des femmes cueilleuses de thé au Sri Lanka. Elle y rapporte les constats et informations qu’elle a collectés au cours de la visite d’une plantation dans les régions montagneuses de l’île où elle réside.
Ce sont les Anglais qui ont fait venir au Sri Lanka la main d’œuvre tamoule depuis le sud de l’Inde au 19è siècle. A l’époque, les Cinghalais travaillent dans les rizières. Ils rechignaient à rejoindre les plantations de thé, pour des tâches difficiles dans le climat rude des montagnes
 
Depuis le 19ème siècle, les femmes du sud de l’Inde arrivées au Sri Lanka, leurs filles et petites filles ont été et sont aujourd’hui encore affectées à la cueillette. C’est une tâche réservée aux femmes, trop ingrate pour les hommes. Les quelques hommes qui travaillent dans les plantations sont chargés de préparer le terrain, planter et enlever les branches sèches. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il fasse un froid glacial ou une chaleur insoutenable, les cueilleuses ne connaissent pas de répit, travaillant sans protection contre les insectes, les serpents qui pullulent dans les plantations. 
Où vivent les cueilleuses de thé du Sri Lanka ?
Les familles sont installées dans des maisons accolées, « les lines », construites à proximité des plantations. Une pièce fait office de chambre, une seconde sert de cuisine. La cuisson se fait au bois, entassé à l’extérieur. 
Une famille entière vit dans ces deux pièces. Un seul lit pour tous ; la plupart des occupants dorment en fait à même le sol. Les plus petits sont suspendus dans un hamac au plafond. Les toilettes sont absentes bien sûr. L’eau n’est disponible qu’à l’extérieur. L’électricité est fournie, mais elle sera déduite du salaire.
 
 
On imagine facilement les problèmes de voisinage liés au manque d’espace, à la précarité des lieux et au manque d’intimité exposant les femmes à un risque élevé de harcèlement sexuel ou de viol comme il est encore fréquent. 
L’alcool ne facilite pas les rapports, les hommes consommant régulièrement l’arrack, alcool local fabriqué à base de fleurs de cocotier. L’épicerie, située à proximité du village, appartient au propriétaire de la plantation. Les familles peuvent y acheter le nécessaire pour cuisiner, riz, fruits, légumes et des produits d’hygiène. Le montant des courses n’est pas payé en direct mais il est déduit du salaire.
Quel est le salaire d’une cueilleuse de thé au Sri Lanka ?
Une cueilleuse de thé doit récolter un quota minimum de feuilles par jour pour obtenir un salaire de 500 roupies, auxquels s’ajoute une allocation de 200 roupies, soit environ 3 euros par jour. Le quota minimum était de 16 kg (!) dans la plantation visitée. Le climat étant très aléatoire dans cette région montagneuse – il peut pleuvoir très souvent, il peut également faire froid ou très chaud – les quotas sont rarement atteints. Dans ce cas, le salaire journalier des cueilleuses est diminué de 230 roupies. Vivre avec 2 euros par jour en moyenne, voilà le quotidien des cueilleuses de thé
 
Les salaires sont en théorie revalorisés tous les deux ans. Plusieurs fois, les politiciens sont venus faire campagne dans les plantations au moment des élections, promettant aux familles d’augmenter ce salaire minimum en échange de leur vote. Les choses n’ont pas changé malheureusement.
Dernièrement, les cueilleuses de thé ont présenté des revendications exigeant un salaire minimum de 1000 roupies par jour (un peu plus de 4 euros). Mais elles n’ont pas été écoutées, les compagnies prétextant des coûts de production élevés et une chute des bénéfices face à la concurrence d’autres pays comme l’Inde.
A quel âge est-on cueilleuse de thé au Sri Lanka ?
L’âge légal pour travailler au Sri Lanka est fixé à 16 ans, mais des filles plus jeunes sont souvent à la tâche dans les plantations. Les cueilleuses se marient fréquemment avec un travailleur local. C’est un mariage arrangé. Les familles sont ainsi installées depuis plusieurs générations. On travaille dans les plantations jusqu’à un âge très avancé, 80 ans et plus. Ces femmes qui ont travaillé toute leur vie se voient obligées de continuer pour nourrir leur famille et survivre. “On naît dans la plantation, on y travaille toute sa vie et on y meurt. Bien triste vie d’une cueilleuse de thé »

Eh bien le pot aux roses est découvert ma Chère Madame Caron! Il s’agit d’un plagiat ou violation des droits d’auteur pour être plus clair et puni par la loi. Non, vous ne pouvez pas copier des textes entiers d’un article que j’ai écrit en 2019, vous déclarer en être l’auteur pour le faire publier sur un journal. Ceci s’appelle du vol de contenu, encore une fois puni par la loi.

Vous aimez apparemment les copier-coller alors en voici un que je trouve très intéressant: 
Selon l’article L122-4 du Code de Propriété Intellectuelle, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit à l’ayant cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. Et par conséquent, cette démarche est punie par la loi.

Je doute fort Madame CARON que vous ne sachiez comment créer une publication sur un blog de voyage. Au risque de vous décevoir, un article ne se crée pas en un claquement de doigts. 
Tous les blogueurs vous le diront. Entre la recherche du sujet, la collecte des infos, la création du contenu, la sélection des photos, le redimensionnement des photos, la mise en page et je vous passe tous les termes techniques de SEO & co sans doute inconnus pour vous.

Un site internet n’est pas un groupe Facebook Ma chère Madame.
Vous n’ignorez pas le nombre d’heures de travail que cet article représente pour moi. Alors non! Je ne vous laisserai pas me voler ce que j’ai créé avec mon petit cerveau car apparemment vous ne semblez pas avoir beaucoup de cervelle pour en arriver à copier plutôt que de créer!

Je tiens à vous informer que cet article est le fruit de ma rencontre en 2019 avec les cueilleuses de thé de Passara, un village situé dans le district de Badulla, en plein coeur du Sri Lanka.

Accompagnée d’un résident de Passara et parlant tamoul, c’est grâce à lui que nous avons pu organiser une rencontre dans les plantations de thé et dans le village des cueilleuses de thé. J’ai donc rassemblé toutes les informations collectées auprès des familles afin d’écrire un article qui a été publié le 9/03/2019 sur mon blog OneDay-OneDream et partagé sur plusieurs réseaux sociaux.

Alors voilà c’est simple, je vous demanderai tout d’abord des excuses publiques sur la page Facebook de OneDay-OneDream et sur le groupe Le Sri Lanka en questions en reconnaissant le vol de mes droits d’auteur, si minimes soient-il à vos yeux, que cela soit clair tout ce qui est publié sur le blog OneDay-OneDream est MA PROPRIETE.

Mon blog est protégé par cette mention  « © [2016] OneDay-OneDream.com-mentions légales ». Avez-vous entendu parlé du Copyright? Non sans doute et bien encore une fois voici l’explication:

Droits d’auteur
L’ensemble des publications, textes, images et vidéos, présentés sur ce blog appartiennent à OneDay-OneDream, sauf mention contraire. Il est interdit de les copier, reproduire ou redistribuer sous quelque forme que ce soit, à moins d’une autorisation préalable.

Ensuite j’attends une nouvelle publication de la part du « Petit journal.com » afin d’apporter un rectificatif à l’article paru le 15/03/2022 sur les cueilleuses de thé en indiquant le véritable auteur du texte qui est  OneDay-OneDream.

En effet, permettez-moi de vous contredire « Le Petit Journal » votre article est erroné. Non! Nadine Caron ne vous a pas transmis un texte sur la condition des femmes cueilleuses de thé au Sri Lanka qu’elle a écrit. Elle y rapporte les constats et informations qu’elle a collectés ou mieux copiés sur un article écrit par Magali GALLET, créatrice du blog de voyage OneDay-OneDream.
 
Ainsi se termine cette belle et douce soirée d’été 🙂 
Trop fière. Journée j’me la pète. Aujourd’hui je suis très fière d’avoir pris en flagrant délit une personne dénommée Nadine CARON, voleuse de contenu sur mon blog OneDay-OneDream dont le titre original est « Cueilleuse de thé, une dure réalité » et que je vous invite à lire au plus vite.
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4 Responses

  1. Nishan

    It’s pity that your original work was copied without your consent. I was there with you and I can vouch your facts carry your first hand experience.

    • OneDay-OneDream

      Thank you Nishan for your comment. Yes you were my tamil translator with tea pluckers who don’t speak english. So we could organize an interview and collect information I use to write my article in 2019. I just hope this person will admit she has stolen my work!! It’s always easier to copy rather than create…

  2. Sophie B.

    Mais c’est franchement pas cool cette histoire. C’est toi qui fournit tout le travail et ce sont les autres qui sont récompensés! C’est honteux. Et la personne qui a volé l’article ne se sent pas coupable je suppose. En tout cas bravo pour l’article paru en 2019, j’ai beaucoup appris sur la vie des cueilleuses de thé!

    • OneDay-OneDream

      Merci Sophie! Comme tu le dis c’est pas cool de fournir tout ce travail pour que quelqu’un se l’approprie et s’en félicite!

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